Découper,
plier, froisser, tordre : envelopper, enserrer, dénouer,
sont les gestes familiers auxquels Pierre Tual recourt. Et
cela sans violence, sans force apparente, ni tensions extrêmes.
Le matériau semble épouser avec docilité
la volonté du sculpteur. On le voit s’infléchir
et céder aux torsions imposées. C’est
avec beaucoup de douceur et même une étonnante
souplesse qu’il se prête au jeu de la forme à
naître, tel un corps de danseuse rompu aux exercices
d’étirements, d’élongations et autres
postures toutes aussi peu naturelles, cependant. Emergent
de l’espace des déliés de lignes qui s’enroulent
pour générer, dans une impulsion renouvelée,
d’autres formes à leur tour portées par
leurs rythmes propres .
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